Saint-Benoît : présentation de la commune

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Les éléments les plus remarquables remontant à l´époque gallo-romaine sont les vestiges d´aqueduc attestés à plusieurs endroits de la commune de Saint-Benoît, aux Grands-Rondeaux et au Coteau de Mon-Repos, et encore bien visibles à L´Ermitage. D´autres découvertes de cette époque sont signalées à la Chaume et au champ de l´Ecoin, un enclos aux Longjoies et un mur dans le village, chemin de Derrière-les-Murs. L´implantation d´un établissement conventuel dans le village dès le 7e siècle est à l´origine du développement du bourg où on été trouvées des sépultures du haut Moyen Age. Avant 1790, Saint-Benoît dit alors Saint-Benoît-de-Quinçay, faisait partie de l´archiprêtré de Gençay, de la châtellenie, de la sénéchaussée et de l´élection de Poitiers. L´abbé était seigneur haut justicier de la paroisse.

La carte de Cassini montre l´importance des vignes dans la partie nord du territoire et des bois dans la partie sud au milieu du 18e siècle. Elle donne également un état des implantations existant à cette époque. Un lieu-dit a disparu depuis, La Brenonière (entre Fontarnaud et Mouchedune) mais plusieurs autres sont apparus ensuite et figurent sur le plan cadastral de 1840 : l´Hermitage (alors nommé Arcs de Parigny), Perd-Poitiers, La Guillotrie, Chante-Jeau, La Médoquerie, Gennebry, La Pironnerie, la Berlonnière, la Braudière. Après 1840, seuls trois nouveaux lieux-dits s´ajoutent : La Maison-Neuve, la Fondrie et la Fontaine-de-Puy-Joubert. En raison de l´importance de l´urbanisation, d´anciens écarts tels que La Grand-Maison ou la Fouquerie (qui a repris l´orthographe de la carte de Cassini : la Fauquerie) ne sont plus signalés que par des noms de rue et non plus comme lieux-dits. En 1832, la commune s´agrandit au sud-est avec le rattachement de la Cadoulière, de Flée et du Portail, puis en 1975, avec celui de la partie sud de Chantejeau, auparavant sur Ligugé.

A partir du milieu du 19e siècle Saint-Benoît devient un noeud ferroviaire ce qui modifie sensiblement la configuration du paysage. La ligne Paris-Bordeaux est mise en service en 1852, puis l´embranchement vers La Rochelle en 1856 et un autre vers Le Dorat en 1867. S´ajoute enfin la ligne de tramway de Poitiers à Saint-Martin-L´Ars, ouverte en 1895 et supprimée en 1932, mais dont il reste l´imposant viaduc qui traverse la vallée du Clain.

Au 20e siècle, la commune connaît un développement significatif avec, au début du siècle, l´implantation de l´usine Saint-Gobain à Passelourdin et avec l´urbanisation progressive à partir de la zone la plus proche de Poitiers aux abords de la route de Bordeaux. Cette progression de l´occupation se fait de manière constante en gagnant vers le sud et ce quartier, toujours en développement, est aujourd´hui aussi bien une zone économique que d´habitat, par opposition à la partie sud-est de la commune, encore très rurale et de faible densité d´occupation. Ces dernières années, le secteur nord-est, lui aussi limitrophe de Poitiers, a également connu une urbanisation importante : lotissements, commerces, salle de spectacle de la Hune, écoles.

La population qui était de 410 habitants en 1790, 428 en 1821 d´après l´INSEE, est passée à 1031 en 1856, 1137 en 1901, 1604 en 1926, 2605 en 1962, 5147 en 1975 et 7008 en 1999, continuant de s´accroître régulièrement.

Le contournement de Poitiers par une rocade a été une nouvelle étape dans la transformation du paysage. Commencée en 1960, sa partie sud-est sur Saint-Benoît sera la dernière a être mise en place et sa construction se fera en trois tranches : la première entre la zone industrielle de la Pointe à Miteau (RN 10) et la route de Ligugé, achevée en 1978 ; la deuxième entre la route de Ligugé et la ligne SNCF Paris-Bordeaux ; la troisième, inaugurée le 29 novembre 1986, entre la ligne SNCF Paris-Bordeaux et la route D. 88, portion qui a nécessité la construction de trois ouvrages d´art importants avec le franchissement de la voie ferrée, le franchissement du Clain et un passage sous un tunnel.

Commune de 1322 hectares, Saint-Benoît est situé au sud immédiat de Poitiers au confluent de la vallée du Clain, formant de larges boucles encaissées, et du Miosson au bord duquel s'est implantée l'abbaye puis le village. A l'ouest, le hameau de Naintré est un autre regroupement ancien d'habitations. Dans les coteaux du Clain se trouvent des grottes comme celle de Passelourdin et des falaises remarquables comme au Roc-qui-boit-à midi. De grands espaces boisés s'étendent au sud du bourg.

Le paysage est très marqué par les aménagements routiers et ferroviaires, avec les ouvrages qui les accompagne. Le long de la rocade sont implantées plusieurs zones d'activité commerciales et au nord de cette rocade s'étend un secteur urbanisé très lié à la ville de Poitiers. Au nord et à l'est du bourg sont apparus de vastes lotissements, tandis que la partie sud-est de la commune, autour et à l'est de la route de Gençay, a conservé sa physionomie rurale.

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